Du 26 au 28 du mois de juin 2009, les troupes Gondoriennes ainsi que deux Rohirrim amis se sont donné rendez-vous dans cet adorable petit village de l’Allier pour y monter un campement dans un but d’entrainement et d’immersion.

C’est sous un capricieux orage que nous sommes arrivés sur place et avons monté notre bivouac, en sprintant entre les averses. Le terrain mis à notre disposition, présentait une vue directe sur la très belle église du XIIe siècle, fierté de la petite bourgade. Nous avons ensuite pu nous adonner au sport qu’est le déplacement d’une botte de paille de plusieurs centaines de kilos, déplacement effectué après une heure d’épreuve de force. Ainsi fut installée la belle table qui nous servit honorablement le temps du weekend. Nous avons ensuite eu le loisir de remplir nos paillasses respectives et de les installer avec nos affaires dans la tente principale. Les boucliers et le matériel encombrant furent stockés dans une tente annexe que nous avions prévue à cet effet. La pluie et l’heure tardive firent tourner court le repas qui se résuma à des plats froids de charcuterie, de fromages et de fruits secs. Certains rêvaient de tester l’efficacité de la lame du Scramasaxe de Baranor pour débiter notre jambon et finirent par céder à la tentation d’essayer. Il en résultat diverses choses dont des tranches aussi fines que du papier ou des pavés de steaks. Pauvre jambon. Et pauvre doigt de Bergil ! Caranthir et Belegraw souhaitèrent rester veiller un peu à la table, s’occupant aux jeux de dés.

La nuit fut assez agréable et confortable, et le réveil par les cloches de l’église un tantinet étrange. Sador ne put s’empêcher de faire jouer la trompette d’argent gondorienne pour annoncer à tout le village que nous étions réveillés. Il s’en suivit un petit déjeuner plus calme et encore un peu ensommeillé, puis l’on finit de sortir le matériel des voitures et on les mena plus loin, afin de préserver notre environnement au mieux. Les choses sérieuses commençaient ! Le Capitaine Baranor dirigea de main de maître l’entrainement des soldats présents, en commençant par quelques tours de terrain, suivis des échauffements de rigueur. Les cuisinières préparèrent alors le repas de midi, malgré le chaudron récalcitrant qui se refusait à faire bouillir l’eau, sous l’œil ennuyé de notre ranger. L’entrainement du matin pris forme autour des techniques de combats à la lance et des exercices de combat seul ou en groupe. Sador décida d’ajouter son grain de sel aux manœuvres d’entrainement en décochant ses flèches sur la formation. La pause qu’occasionna le repas de midi fut bienvenue semble-t-il, et l’on se régala de ragout, sous l’ombre bénie de l’ auvent de la table. Après le repas, certains se remirent aux manœuvres tandis que la plupart s’organisèrent autour d’atelier d’artisanat : bricolage de fer de lance, rafraîchissement de l’arbre des surcots gondoriens, couture et flânerie sur l’herbe. L’après midi fila sans que l’on ne s’en rende vraiment compte, et quand le dîner fut mis à cuire sur le feu, il fut décidé d’aller immortaliser notre présence devant le très joli cadre qu’offait l’église du village. L’on revint au camp quand le soleil eut pratiquement disparu derrière les collines, les lanternes et lampes furent allumées avant de commencer les encas. La soirée fut riche en discussions désinvoltes et légères comme il nous est habituel d’entretenir, avec toutefois de nombreux accents sérieux et constructifs.

Après quelques coups d’œil admiratifs au ciel étoilé et brumeux, nous filâmes nous glisser dans nos couvertures pour la nuit… et un réveil en fanfare avec les cloches de l’église tintinnabulant en tous sens. Après le rassemblement au tour du feu des uns et des autres, attendant que tout le monde ait émergé de sa paillasse pour prendre le petit-déjeuner, quelques soldats reprirent l’entrainement sous l’ombre des arbres, en léger contrebas de notre campement. La matinée fila vite, les discussions bon-enfant, les combats, etc. Et il fut bientôt l’heure de plier bagage. Après le déjeuner, le camp entra dans une effervescence contrainte et silencieuse, les affaires furent sorties des tentes que l’on coucha sur l’herbe, en vue d’être pliées. Les voitures furent ramenées sur la pelouse et sous les rayons assommants du soleil, nous avons entrepris de démonter notre bivouac. La chose nous pris plus de temps que prévu, au grand dam des conducteurs. Tout fut replié et rechargé dans les voitures, on se partagea les affaires et vida les paillasses dans le grand sac fourni par l’agriculteur, qui nous avait gracieusement offert la paille pour notre weekend. Puis après s’être changé, le pincement au cœur des aurevoirs pris place sous les coups de klaxon de Meril. Près de la moitié d’entre nous prit alors la route, l’autre allant boire un verre à la kermesse, avant d’abandonner Bergil sur le camp, où il attendait son propre chauffeur, pour faire route direction Vichy, où l’on se sépara sur les quais de la gare. Les aurevoirs furent considérablement atténués par la proche date de Meduseld, où nous nous retrouverons tous pour de nouvelles douces et belles aventures.

Compte-rendu par Linniel