Nous sommes arrivés à Caseneuve vendredi soir à la nuit tombée, en compagnie d’Eolind et Altharien. Le reste de la compagnie nous attendait patiemment bien au chaud chez Sigeferth. Après s’être changé et avoir préparé les victuailles, nous nous sommes mis en route pour la première étape, un grotte pierreuse et poussiéreuse qui devait nous accueillir pour la nuit. Le feu fut allumé, et le repas pris. Couvertures et peaux de bêtes furent alors installées pour passer une nuit, la plus agréable possible malgré le froid. Des tours de garde par tranches de deux heures furent également mis en place afin d’entretenir le feu et veiller à la sécurité de la troupe.
Au petit matin, la gelée matinale nous rappela que nous étions toujours en février. Après le petit déjeuner fait de fruits secs et de pain, nous reprimes notre périple vers la deuxième étape. Le soleil commençait déjà à se faire chaud, rendant la marche quelque peu fatigante pour des personnes ayant mal ou peu dormi et étant chargé comme nous l’étions. La marche champêtre ponctuée de pauses photos nous amena lentement vers une chênaie fraîche et ombragée. Le repas pris, l’on s’adonna à diverses activités ( sieste, tir à l’arc, méditation…).
Nous sommes par la suite repartis pour l’étape de liaison vers le campement du soir à travers les bois et champs de Caseneuve, au grès des imprécisions de la carte. La chaleur nous força à vider les gourdes et nous dûmes tenter de trouver des sources afin de survivre, ce que firent trois d’entre nous,alors que les autres commençaient à préparer le bivouac. L’on tenta de préparer un repas amélioré à l’aide de quelques provisions réunies (pommes de terre, oignons, jambon, carottes, poireaux, herbes et miel) et de deuxpetites poêles individuelles. Quelques chants et discussions plus tard, le sommeil commença à se faire bien lourd ; il était quand même… 21h ! Les tours de garde furent bien nécessaires, car le mistral décida de jouer avec nous pour la nuit.
Dimanche matin, le réveil glacial nous tira de sous nos capes. Comme la veille, le petit déjeuner fut pris rapidement avant le départ pour l’exercice matinal qui consistait à descendre tout au fond de la vallée encaissée, magnifiquement décorée d’ocres de multiples couleurs, ce qui ne manqua pas d’émerveiller Baranor, au grand dam de ses collègues de marche.
Lorsqu’on descend, le plus difficile reste de… remonter. De jolies pentes raides, proches de la verticale nous attendaient de pied ferme. La lente montée se fit tant bien que mal et nous pûmes regagner le bivouac de la veille, où nous avions laissé les plus encombrantes de nos affaires. Après le repas, nous nous remîmes en route pour la dernière ligne droite de notre fabuleuse aventure et nous pûmes en terminer en début d’après-midi, fatigués mais heureux d’avoir traversé les épreuves ensemble.
Compte-rendu par Sador