Eh bien tout a commencé par un long long voyage en voiture, avec le pot d’échappement qui raclait sur le sol tellement nous étions chargés, et des crampes dans tous le corps tellement nous étions serrés. Mais, ma foi, ce fut un bon moment car partagé avec de fidéles compagnons, qu’ils soient orques, elfes, rohirrim ou gondoriens! La douane suisse fut un moment de stress supplémentaire, car le chargement un peu spécial de la voiture avait intrigué les agents. Mais au final, nous sommes passés sans encombre, avant de nous perdre dans les montagnes ! Notre arrivée à St Ursanne avec quelques bonnes heures de retard a été assez étonnante pour les autres membres déjà sur place, et aprés avoir déchargé le principal, s’être restaurés un peu et avoir mangé un morceau, tout allait mieux. Une bonne nuit de sommeil réparateur sur le tout, et nous étions frais pour commencer notre petit train-train de reconstituteurs. Costumes, combats, popote au feu de bois, traque des anachronismes… « La routine habituelle quoi! »Au programme, saynétes devant le cloître où les orques ont pu se défouler en tuant, pillant un pauvre village de rohirrim (malheureusement, les donzelles couraient vite), mais aussi batailles sur le pont à coups de champions Uruk et Rohir, suivis par les lances et les boucliers. Il me semble que nous avons fait bonne impression, malgré quelques problémes de coordination. Les visiteurs qui entraient dans le campement étaient ravis, ou terrifiés par de grands méchants orcs. Mais dans tous les cas, ils étaient impressionnés.
Il en fut de même, je pense, quand John Howe, qui avait déjà beaucoup aimé les jongleries de Serpion la veille, est venu nous voir. Nous avons porté un toast en son honneur autour d’un verre de Lempe et de petits morceaux de Lembas (que cet humble artiste a lui même distribués!). Et bien qu’on n’ait compté aucun évanouissement, ni entendu aucun cri hystérique, j’ai regardé les visages de chacun des membres, et ils étaient radieux. Dans les traits de chacun se voyait l’émotion. Ce cher Monsieur Howe ne s’est pas arrêté là, il a même entamé une petite conversation blagueuse avec notre Legolas, et a eu la gentillesse de nous improviser un petit cours de dessin à Tinwë et moi-même. Le rêve quoi!
Après cette entrevue, remis de nos émotions, nous avons repris nos tâches, avec, pour tout vous dire, un peu plus d’entrain. Quand arriva le dernier jour, il nous fallut une bonne demi journée pour que le camp fantastique ne redevienne que bâches et tas de paille. Après un débriefing plus que prometteur, chacun a repris la route, la tête pleine de souvenirs et de bonne humeur.
Compte-rendu par Nienor – 2007