Cette marche en forêt de Fontainebleau a été effectuée le dimanche 6 novembre et a duré environ six heures. Rohirrim et hommes de Dun y ont marché de conserve, en vêtements civils et dans l’ensemble légèrement chargés : l’objectif de la sortie, tard dans la saison, était davantage de faire une reconnaissance « en tenue » en vue de préparer de futures sorties avec bivouac pour le retour des beaux jours.

Nous avons suivi, sans trop nous éloigner, le sentier Denecourt n°11, qui passe par le rocher des Etroitures et le restant du Long Rocher : la boucle en est longue, présente un relief relativement accidenté avec force rochers remarquables à escalader, et possède plusieurs points de vue majestueux. Plusieurs grottes, propices à un bivouac, rythment la randonnée. Nous avons eu la chance de bénéficier d’un temps exceptionnel, assez chaud pour la saison, et avec une très belle lumière automnale qui faisait flamboyer la forêt toute en tons rouges et bruns.

Cette sortie a été l’occasion de se familiariser avec la marche en tenues de reconstitution, pour ceux qui n’en avaient pas fait l’expérience auparavant. Nous avons eu la chance de ne pas marcher sur un terrain détrempé, et les chaussures à semelles de cuir n’ont posé aucun inconvénient aux crapahutages non plus qu’à l’escalade de tous les cailloux et arbres qui pouvaient passer à proximité du sentier : nos hommes de Dun, habitués à vivre dans les contreforts boisés des monts brumeux, se sont plus que jamais sentis à l’aise dans de telles conditions, et n’ont pas hésité à se fondre dans le décor pour surprendre les Rohirrim imprudents aventurés dans la forêt.

La sortie a permis de se rendre compte de la nécessité de posséder sacs, besaces et balluchons pour randonner, afin d’y transporter le petit matériel, les vivres (essentiellement pain, fromages et saucissons puisque nous ne faisions pas de feu) et, en cas de bivouac, du matériel plus conséquent. Elle a également permis de revenir sur le manque de gourdes de nombreux membres, peu usitées en camp fixe où cruches et pichets rendent bien des services, mais nécessaires dans le cas d’une randonnée – d’autant que les sentiers suivis ne passent à proximité d’aucune source.

La longueur de la marche et les crapahutages incessants n’ont pas entamé notre bonne humeur, mais il faut convenir qu’une certaine endurance – et d’autant plus dans le cas d’un bivouac – est appréciable sur une sortie de ce type.

Le succès de cette première expérience nous poussera certainement à récidiver au retour des beaux jours : la forêt de Fontainebleau, d’accès facile depuis Paris, est riche de sentiers variés et offre un cadre particulièrement adapté au Pays de Dun ou encore à l’Ithilien ; nos Nains pourront également trouver le bonheur dans ce pays de rochers et de grottes. Ce sera l’occasion de préparer des bivouacs, de faire des marches militaires et de préparer des saynètes contextualisées dans ce décor d’exception.

Compte-rendu par Grimbold