Troll & Légendes : Mons, Belgique. Un hangar à airbus où se pressent pêle-mêle toutes sortes de gens à l’accent étrange et pénétrant, et qui n’est chaque fois ni tout à fait le même, ni tout à fait un autre et… Bref, un hangar à Belges comme un cornet à frites : chaleureux et bon enfant. Avec une rude ambiance fantastique comme mayonnaise. Et s’il y a bien une chose d’assez épatante, à Troll & légendes, c’est que la mayonnaise prend toujours : le rêve est au rendez-vous.

La Compagnie du Dragon vert, là-bas, ç’a été une riche idée. On y était comme des poissons dans la panure ! Le camp était modeste, et ça n’allait certes pas être notre solitaire tente normande qui allait aboyer après celles de nos sympathiques voisins de l’Epée Soleil, non plus d’ailleurs que notre tablée, mais enfin le visage que nous présentions demeurait néanmoins avenant : les bannières des peuples comme celle de la compagnie avaient fière allure. La délégation avait assez d’étoffe pour être remarquée, et d’ailleurs ne s’en est pas privé, fidèle à ses habitudes.

Pour faire un rapide tour d’horizons de nos activités de ces deux jours, citons : une présence soutenue, un peu d’artisanat en continu avec une infatigable Dame Corwynna et ses petites dames, une Elael reine des cordons, une Kendra à la voix enchanteresse, ou encore une Idrial farouche à l’ouvrage quand il s’agit de petits diadèmes emperlés, quelques séances d’essayage de casque et de soupesage d’équipement militaire, et enfin un peu de combat entre de légers entraînements près du stand d’archerie ou des manifestations plus élaborées de combat dans les hauteurs le samedi.

A ce propos, on remerciera avec chaleur les civils enrôlés plus ou moins de force pour maintenir un cordon de sécurité autour de nos combattants, et pour leurs cris lorsque lesdits bonshommes, emportés par le poids de leurs armures, s’allaient laisser entraîner à sortir du cercle dévolu à leurs évolutions. On remerciera également la troupe de musiciens Keltia qui rythmèrent notre combat intérieur de façon très sympathique. On se souviendra autrement du goût prononcé de l’Elfe Laerin pour la lance, de la charge du soldat Gondorien Caranthir, des crochetages jambesques de Joran le Hacheur-menu, du terriblement rigolard combat à quatre en mode ‘chacun pour soi’, des tentatives misérables de Grimbold du Westfold pour essayer de hurler de façon intelligible qu’il s’agissait d’une représentation de la Compagnie du Dragon vert, de ses affrontement toujours épouvantablement appréciables avec Caranthir qui, dans un élan sublime et pour maintenir leur égalité combative, s’arrangea pour écoper des mêmes égratignures aux mêmes endroits et insista pour conserver sur ses épaules durant un temps déraisonnable sa maille qui, l’espère-t-il vainement, lui fera perdre ses quelques centimètres qui lui assurent l’avantage dans les attaques portées en hauteur, de toute façon avec le Beornide Arnarik dans le coin on s’aperçoit enfin qu’en vrai il est petit et frêle alors…

D’autres vous parleront mieux que moi des concerts, des compagnies voisines, de nos échanges de joyeuses figures avec Tolkiendil, voire même du festival de Troll & Légendes proprement dit avec son marché, ses auteurs, ses illustrateurs et ses exposants (si si ! il y en avait ! et même une fantastique convention dédiée aux jeux de rôle et autres joyeusetés de même acabit !).

Il ne reste plus qu’à espérer que dans deux ans, on s’y retrouve à nouveau.

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